Ce que transmet un livre, c'est la présence de l'auteur, une vibration ici semblable à celle d'un grand arbre ou d'un feu. Crépitements, murmures, danses. Je devais prendre des notes. Je n'en prends pas. Pourquoi garder, retenir ? Je fais confiance à la métamorphose de ces pages lues, passées en moi. Devant un grand arbre ou un feu, on ne songe pas à prendre des notes. On apprend en silence et petit à petit -car la leçon est longue et le maître est patient- à devenir un grand arbre -ou au moins une feuille- , à devenir un feu -ou au moins une étincelle.