Dans l'imaginaire, un écrivain est toujours mort, même quand il est vivant. Et les chanteurs, c'est l'inverse: même morts, ils sont vivants. Il me reste donc à écrire comme on chante.
Nous sommes des aveugles dans un palais de lumières. Des serviteurs dont nous ignorons le nom se précipitent devant nous, écartant les meubles pour nous éviter toute blessure grave.
Au Moyen-Âge dans les murs des hospices, on creusait un guichet où une mère affolée pouvait abandonner son nouveau-né. L'écriture est un guichet de papier où la vie nouvelle-née attend en confiance d'être adoptée.