Il n'y a aucune séparation entre les vivants et les morts. Ceux qui nous ont précédés ont traversé la muraille de fer. Ils sont de l'autre côté, dans l'avenir, devant nous. Ils nous regardent vivre. Leurs yeux : des centaines d'ocelles de paon.
Nous sommes des aveugles dans un palais de lumières. Des serviteurs dont nous ignorons le nom se précipitent devant nous, écartant les meubles pour nous éviter toute blessure grave.
Au Moyen-Âge dans les murs des hospices, on creusait un guichet où une mère affolée pouvait abandonner son nouveau-né. L'écriture est un guichet de papier où la vie nouvelle-née attend en confiance d'être adoptée.