Je me suis quitté un peu partout, dans les chambres de Dijon où, pour mes études, je veillais sur des livres enchanteurs, et sur les chemins de campagne de Saint-Sernin où j’écoutais G. rire et parler, en regardant voler au-dessus d’un étang les aigrettes des fleurs de pissenlit. Celui que j’étais dans ces heures calmes vit encore là où je l’ai quitté. Il continue de lire les mêmes livres dans les mêmes chambres à coucher et se promène au bord du même étang. Je l’aperçois parfois quand le présent se fait assez clair pour que je puisse voir au-delà du temps.