La comète de l'amour ne frôle notre coeur qu'une fois par éternité. Il faut veiller pour la voir. Il faut attendre longtemps, longtemps, longtemps. C'est cela l'état naturel de l'amour. C'est cela son état princier, la merveille de sa nature : attendre, attendre, attendre. Au plus loin de la précipitation et du bruit. Au plus loin de toute crise. Attendre paisiblement. Attendre patiemment. L'amour, et la poésie qui est sa conscience aérienne, sa plus humble figure, son visage au réveil, est profondeur de l'attente, douceur de l'attente.