Le vent brasse les phrases, coupe les mots. Au premier plan, des trilles d'oiseaux, nets, forts, comme si la serpillière de l'air était tordu d'une main ferme et qu'il en sortait ces notes-là, des gouttes de lumière. Cette perception matinale des bruits du monde me donne depuis la petite enfance, une joie énorme. C'est par elle que je réapprends la grâce d'être vivant. Tout est là, rien ne manque.