Les aînés, on les reconnait plus tard à leur trop grand sérieux, et à cet empêchement qu'ils ont à parler d'eux-mêmes : ils ont reçu de plein fouet l'angoisse de parents trop jeunes, la crainte des parents de mal faire. Les aînés, on met sur eux le fardeau de ne jamais décevoir. Difficile de chanter avec un tel poids sur les épaules. Quand survient un deuxième enfant, le premier se voit accablé d'honneur, on lui dit cette parole inaudible: ton petit frère ou ta petite soeur est là, il faut que tu sois plus responsable (...).