(...) Les bêtes auprès de Dieu vivaient loin de leur nom. Elles gardent en elles quelque chose de ce premier silence. Par un coté elles tiennent de Dieu et par l'autre coté elles tiennent de l'homme. Elles errent, craintives, entre les deux. C'est à ces débuts que François d'Assise revient en prêchant aux oiseaux. En leur donnant un nom, l'homme les enfermait dans son histoire à lui, dans le fléau de sa vie et de sa mort. En leur parlant de Dieu, François les délivre de cette fatalité, les renvoie à l'absolu d'où tout s'est échappé comme d'une volière ouverte.