Les nuages traînent au-dessus des toits orangés de l’usine. Ils hésitent à rentrer chez eux. Ils sont la part la plus humaine du cœur. La rue du 4-Septembre est en pente. D’un côté elle se précipite vers l’usine, roule et cogne son front contre les ateliers dont les toits de tôle ondulée aux bords coupants blessent les nuages. De l’autre côté la rue attaque Dieu par la face nord, elle monte, s’arrache à son bitume vérolé de petites pierres, bondit vers une colline où des arbres secouent coquettement leur chevelure à gauche, à droite.