Rosamonde sont deux. Oui, je sais, cette phrase ne sonne pas bien. Il est pourtant impossible de l'écrire autrement. Rosamonde sont deux. Rosamonde, tel est le nom donné par Albain à une apparition qui l'a ébloui. (...) Une mère et sa fille. Rosamonde est le nom du lien entre cette mère et cette fille. C'est ce lien qui a ébloui Albain. Rosamonde est le nom de cet éblouissement. On peut l'écrire comme ça : Albain est tombé amoureux - à condition de préciser qu'il n'est pas tombé amoureux d'une seule personne mais de l'alliance entre cette personne et une autre, de l'univers vibrant à l'intérieur de cette alliance. On croit aimer des gens. En vérité, on aime des mondes.