Il y a deux manières de mentir. On peut inventer. On peut dire aussi la vérité en passant, d'une voix menue, comme une chose parmi tant d'autres sans importance. C'est la plus élégante façon de mentir.
À vingt ans, on danse au centre du monde. À trente, on erre dans le cercle. À cinquante, on marche sur la circonférence, évitant de regarder vers l'extérieur comme vers l'intérieur. Plus tard, c'est sans importance, privilège des enfants et des vieillards, on est invisible.
C'est une chose fragile que la lumière du jour. On y grandit. On y marche. On y attend quelque chose, on se sait trop quoi. Oui, mais voilà : où trouver la force d'attendre, quand le visage aimé est recouvert de terre ?
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