Je n'ai pas le cœur à pleurer, Ghislaine, enfin si, mais au-dessus des larmes il y a un rire, comme comme dessous la neige blanche il y a des roses rouges.
Le mal s'insinue dans l'air du temps comme de l'eau sous une porte. D'abord, presque rien. Un peu d'humidité. Quand l'inondation survient, il est trop tard.
Il y a un temps pour parler et un temps pour se taire. Je vais traverser cet hiver en silence, on ne peut s'approcher d'une rose rouge qu'en silence. J'ai au coeur un tourment de bois noir, je vais laisser tout ça virer au rouge et au clair.
Printemps 1951, je viens au monde et je commence à dormir. Automne 1979, je te rencontre et je m'éveille. Eté 1995, je me découvre sans emploi, transi de froid. Mon emploi c 'était de te regarder et de t'aimer. Un vrai travail, à temps plein. Pendant seize ans j'étais le plus occupé des hommes: assis dans l'ombre, je te regardais danser sur les chemins.
Ce qui m'échappe dans ta mort m'échappait déjà de ton vivant. La mort ne change pas une vie en destin. Mourir ne referme pas le livre à sa dernière page, texte enfin déchiffrable.
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.Ok