L homme qui marche est ce fou qui pense que l'on peut goûter à une vie si abondante qu'elle avale même la mort. Ceux qui emboitent son pas et croient que l'on peut demeurer éternellement à vif dans la clarté d'un mot d'amour, sans jamais perdre souffle, ceux-là, dans la mesure où ils entendent ce qu'ils disent, force est de les considérer comme fous. Ce qu'ils prétendent est irrecevable. Leur parole est démente et cependant que valent d'autres paroles, toutes les autres paroles échangées depuis la nuit des siècles ? Qu'est-ce que parler ? Qu'est-ce qu 'aimer ? Comment croire et comment ne pas croire ? Peut-être n'avons-nous jamais eu le choix qu'entre une parole folel et une parole vaine