L'amour s'en vient, l'amour s'en va. Toujours à son heure, jamais à la nôtre. Il demande, pour venir, tout le ciel, toute la terre, toute la langue. Il ne saurait tenir dans l'étroitesse d'un sens. Il ne saurait pas même se contenter d'un bonheur. L'amour est liberté. La liberté ne va pas avec le bonheur. Elle va avec la joie. La joie est comme une échelle de lumière dans notre cœur. Elle mène à bien plus haut que nous, à bien plus haut qu'elle : là où plus rien n'est à saisir, sinon l'insaisissable. Bien sûr, je ne réponds plus vraiment : je chante. Mais va-t-on demander à l'oiseau la raison de son chant ?