(À propos de son père Alzheimer)
Toute mon enfance je t'ai vu affronter les démons de la vie. Ton coeur résistait à tout. Et puis la dernière année je t'ai surpris allongé en chien de fusil sur ton lit : le temps était devenu pour toi une trop grande énigme. Les heures se faisaient si immenses (...). Tu commençais à t'y perdre. L'errance et l'épuisement étaient ces joyaux qui manquaient à ta couronne. (...)
Je ne t'ai jamais autant aimé que lorsqu'une bête, entrant dans ton cerveau, commença à y ronger les images que tu collectionnais des jours passés.