Les mains sur un livre sont des mains orantes. Leur chair touche le verbe. Leurs ongles sont des petits vitraux de Conques clos sur le bourdonnement du sang, la chorale inimitable de l'enfance.
La lecture est une barque à fond plat. Elle dérive et parfois s'enlise dans une assemblée de roseaux. Alors je lève la tête du livre et la vraie lecture commence, celle qui ignore les mots.