Mère,
comment as-tu formé ma tête dans le secret de tes entrailles ? Comment, par quels songes jamais dit, as-tu modelé mon cerveau de façon à ce qu'un jour une phrase m'affole et me détourne de mes projets ?
Il faut avoir une force terrible pour supporter de lire un seul poème. Aller au-devant d'une phrase comme au-devant de sa propre mort. Accepter de n'être plus protégé par rien et recevoir le coup de grâce d'une parole claire en son obscurité.