Rien de plus doux que de contempler ce qui nous comble et, précisez-vous génialement, de ne même plus le voir à force de le regarder. Cette précision m'éblouit : l'amour n'a guère besoin de son objet. Il le supprime sans s'en rendre compte. Sa lumière qui éclate est une rose en suspension dans le vide.
Pourquoi ne nous dit-on jamais que la résurrection commence dès cette vie et que toute parole ivre est une rose de sang, éclatante reine du néant de nos jours ?
On ne sait pas non plus qu'il est aussi indifférent de perdre que de gagner. Il faudra encore des années pour comprendre que les années ne sont rien et qu'il n'y a ni vrai, ni faux, juste la vie-rivière et nos bonds maladroits d'une parole à l'autre.
La b=ouche de la lectrice est entrouverte. Elle boit le petit-lait du ciel. Les hommes regardent les femmes et ils en perdent la vue. Les femmes regardent les mots d'amour et elles y trouvent leur âme.
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