Cher Jean Grosjean (...)
Votre intraitable ami des Evangiles est apparu à la fenêtre de l'Histoire deux, trois ans. Il venait du silence, il est retourné dans un silence qui n'était plus le même : les purs changent tout par leur seule apparition.
Je ne sais rien des enfers que tu as dû traverser pour arriver devant moi. La pluie bâtit autour de ton visage son monastère de gouttes d'eau. Par beau temps tu me fixes du rayon de tes yeux. Je lis devant la fenêtre. Si pour te voir je lève la tête du livre, je ne sais plus revenir à lui.
La guerre est de tout temps cher Jünger. Fou celui qui se croit à l'abri. Je ne cherche pas un abri. Ce ne serait qu'un endroit pour y mourir sans bruit. Je cherche ce qui arrive quand on n'est plus protégé et qu'on n'a plus peur de rien.
Entre les villes étourdies et l'absolu, il y a la zone en friche des cimetières. Une faille dans la mur du temps. Les lézards s'y glissent comme le chagrin et l'espérance.
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.Ok