La gare dessous son rajeunissement de plâtre rose avoue son désir de vieillir et de ne plus entendre même en rêve le grincement de dents des freins de locomotive : une gare où plus aucun train ne s'arrête est un chef-d'oeuvre de poésie errante, comme le sont les maisons d'éclusiers aux paupières closes.
Celle qu'on attend sur le quai se détache en gloire de la coulée des voyageurs, comme surgie charitablement d'un au-delà jusqu'à ce monde-ci. C'est ainsi que les mères voient leur enfant leur renaître à chaque sortie d'école : un seul visage qui bat du tambour, une seule étoile qui couvre tout le ciel.
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