C’est le compas de la pauvreté qui à chaque fois dessine le cercle de la grâce. Nos jardins en guenille, nos usines désaffectées et nos espérances dissoutes permettent à la douceur du ciel de nous atteindre.
C’est le compas de la pauvreté qui à chaque fois dessine le cercle de la grâce. Nos jardins en guenille, nos usines désaffectées et nos espérances dissoutes permettent à la douceur du ciel de nous atteindre. – Christian bobin ( Prisonnier au berceau )
le vent venait d’arracher aux acacias leurs fleurs neigeuses. Mon père aimait assister à de si simples annonciations. Son attention faisait lever sur son visage le soleil de son âme. Le Creusot peut disparaître. La rouille peut effondrer le toit des usines et le feu prendre tous mes livres. Tout peut disparaître mais l’image de mon père face aux fleurs sacrifiées ne passera pas, peut être parce qu’elle est plus qu’une image : une lueur jetée sur l’accablante douceur de l’invisible.
le vent venait d’arracher aux acacias leurs fleurs neigeuses. Mon père aimait assister à de si simples annonciations. Son attention faisait lever sur son visage le soleil de son âme. Le Creusot peut disparaître. La rouille peut effondrer le toit des usines et le feu prendre tous mes livres. Tout peut disparaître mais l’image de […]
Je pousse dans les rues une charrette chargée d’optimisme. Je crie : ‘espérance à tout va ! Beaucoup me répondent en me lançant par la fenêtre le contenu de leur pot de chambre mais il en faudrait bien plus pour éteindre une cargaison de soleils.
Je pousse dans les rues une charrette chargée d’optimisme. Je crie : ‘espérance à tout va ! Beaucoup me répondent en me lançant par la fenêtre le contenu de leur pot de chambre mais il en faudrait bien plus pour éteindre une cargaison de soleils. – Christian bobin ( Une bibliothèque de nuages )
Le temps qui passe est un ami précieux qui nous dépouille du superflu. L’âme des gitans est comme un carré de soie entre les mains de Dieu.
Le temps qui passe est un ami précieux qui nous dépouille du superflu. L’âme des gitans est comme un carré de soie entre les mains de Dieu. – Christian bobin ( Une bibliothèque de nuages )
La neige qui va à pas feutrés porte entre ses mains blanches une couronne de lumière. Elle cherche une âme pure pour la lui remettre.
La neige qui va à pas feutrés porte entre ses mains blanches une couronne de lumière. Elle cherche une âme pure pour la lui remettre. – Christian bobin ( Une bibliothèque de nuages )
Un homme foudroyé par le deuil ou la ruine voit se reformer autour de son cœur, lavé par le feu de la douleur, les anneaux lumineux de l’intelligence et de la compassion.
Un homme foudroyé par le deuil ou la ruine voit se reformer autour de son cœur, lavé par le feu de la douleur, les anneaux lumineux de l’intelligence et de la compassion. – Christian bobin ( Louise Amour )
Ne plus penser à rien, c’est commencer à bien penser.
Ne plus penser à rien, c’est commencer à bien penser. – Christian bobin ( La grande vie )
Quand autour d’elle les ambitions se déclarent et que chacun veut être quelque chose, elle fait le rêve souverain de n’être rien et de mourir inconnue. L’humilité est son orgueil., l’effacement son triomphe.
Quand autour d’elle les ambitions se déclarent et que chacun veut être quelque chose, elle fait le rêve souverain de n’être rien et de mourir inconnue. L’humilité est son orgueil., l’effacement son triomphe. – Christian bobin ( La dame blanche )
Personne n’est saint dans cette vie, ce que savent fort bien les saintes qui se connaissent pour ce qu’elles sont, les plus perdues des femmes – mesurant par l’étendue d’un chant la grandeur de cette perte. Personne n’est saint dans cette vie, seule la vie l’est.
Personne n’est saint dans cette vie, ce que savent fort bien les saintes qui se connaissent pour ce qu’elles sont, les plus perdues des femmes – mesurant par l’étendue d’un chant la grandeur de cette perte. Personne n’est saint dans cette vie, seule la vie l’est. – Christian bobin ( L’inespérée )
Dieu sous les ornements de la foudre ou de la royauté, c’est insignifiant.Dieu sous le sommeil d’un nouveau né ou sous le désarroi de votre allure- c’est immense, madame, immense.
Dieu sous les ornements de la foudre ou de la royauté, c’est insignifiant.Dieu sous le sommeil d’un nouveau né ou sous le désarroi de votre allure- c’est immense, madame, immense. – Christian bobin ( L’inespérée )