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le vent venait d’arracher aux acacias leurs fleurs neigeuses. Mon père aimait assister à de si simples annonciations. Son attention faisait lever sur son visage le soleil de son âme. Le Creusot peut disparaître. La rouille peut effondrer le toit des usines et le feu prendre tous mes livres. Tout peut disparaître mais l’image de mon père face aux fleurs sacrifiées ne passera pas, peut être parce qu’elle est plus qu’une image : une lueur jetée sur l’accablante douceur de l’invisible.

le vent venait d’arracher aux acacias leurs fleurs neigeuses. Mon père aimait assister à de si simples annonciations. Son attention faisait lever sur son visage le soleil de son âme. Le Creusot peut disparaître. La rouille peut effondrer le toit des usines et le feu prendre tous mes livres. Tout peut disparaître mais l’image de […]

Je pousse dans les rues une charrette chargée d’optimisme. Je crie : ‘espérance à tout va ! Beaucoup me répondent en me lançant par la fenêtre le contenu de leur pot de chambre mais il en faudrait bien plus pour éteindre une cargaison de soleils.

Je pousse dans les rues une charrette chargée d’optimisme. Je crie : ‘espérance à tout va ! Beaucoup me répondent en me lançant par la fenêtre le contenu de leur pot de chambre mais il en faudrait bien plus pour éteindre une cargaison de soleils. – Christian bobin ( Une bibliothèque de nuages )

Personne n’est saint dans cette vie, ce que savent fort bien les saintes qui se connaissent pour ce qu’elles sont, les plus perdues des femmes – mesurant par l’étendue d’un chant la grandeur de cette perte. Personne n’est saint dans cette vie, seule la vie l’est.

Personne n’est saint dans cette vie, ce que savent fort bien les saintes qui se connaissent pour ce qu’elles sont, les plus perdues des femmes – mesurant par l’étendue d’un chant la grandeur de cette perte. Personne n’est saint dans cette vie, seule la vie l’est. – Christian bobin ( L’inespérée )